Une douce brise soufflait à l'extérieur des murs de l'université, une brise fraiche et humide. Lawrence, vêtu d'un costume noir fait sur mesure signé dolce & gabbana, traversait la cour à grands pas, les bras chargés de housses de protection où étaient entreposés quelques robes de hauts couturiers. Sa matinée avait été incroyablement chargé : réveil à quatre heure, douche froide, il s'était vêtu avec soin et s'était rendu chez un ami coiffeur. Son père lui avait annoncé le décès d'un ami de la famille qu'il connaissait à peine et il avait exigé de lui qu'il soit présent aux funérailles. En bon fils à papa, Lawrence avait obtempéré et s'était rendu au lieu dit. Comme il s'y était attendu, il n'avait absolument pas sa place parmi tous les invités en larmes. Mais en tant qu'acteur né il ne lui fut pas difficile de paraitre attristé face à cette disparition prématuré. Il échangea quelques mots avec les membres de la famille, salua rapidement deux trois connaissances et patienta une bonne heure pour se montrer.

Ceci fait il se congédia et quitta la petite assemblée, il devrait revenir un peu plus tard pour assister à la mise en terre. Mais en attendant il avait d'autres choses de prévue, une séance de photos chez un professionnel qui commençait à se faire un nom. Ensuite, il devait récupérer plusieurs robes dans quelques boutiques. Puis, par respect pour sa situation, il devait rendre visite à Madame et s'inquiéter de sa santé. Sur quoi, il devait rendre rapport à son père, ceci par téléphone. Et comme s'il n'était pas assez occupé avec les préparatifs d'un devoir qu'il devait rendre deux jours plus tard, son père lui demanda d'autres "faveurs". Livrer un petit cadeau à une certaine personne, saluer une autre, appeler encore une autre. Chaque minute devenait un calvaire, il avait l'impression de passer plus de temps dans les moyens de transports qu'avec ces personnes qu'ils ne connaissaient pas. Puis enfin, après la dernière commission, il pu souffler. Son père avait tendance à le prendre pour son larbin, il le savait depuis cette fameuse histoire.

Il lança un regard à sa montre et poussa un nouveau soupir, il avait presque oublié qu'il devait se rendre de la jeune Johnson. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, cela lui permettrait de reprendre ses esprits et de se détendre par la même. Il récupéra les robes qu'il avait précédemment pris soin de sélectionner pour l'occasion et se rendit à la demeure de la ravissante damoiselle. Aucune surprise lorsqu'il se retrouva face à la demeure, il commençait à avoir l'habitude des facéties architecturales que pouvait avoir la plupart des riches. La demeure des Johnson ne frisait pas le ridicule de l'original, elle au moins. Et alors qu'il venait de sonner, il se rendit compte de sa tenue. Sombre, il se mit à rire, il avait oublié qu'il revenait des funérailles. Il haussa les épaules, tant pis, cela aura peut-être le mérite de les faire rire et puis le costume en lui même valait son pesant d'or. La porte s'ouvrit sur le visage... d'une inconnue. A sa tenue, il devait s'agir de la bonne.

Lawrence sourit et s'inclina respectueusement avant de se présenter. - Lawrence Buzzichelli, je suis attendu par Mademoiselle Johnson. Elle mit du temps à le laisser entrer, soit elle était suspicieuse, soit Joshua avait ouïe dire qu'il serait présent et avait donné ses consignes. Le premier choix était le plus logique, elle le conduisit jusqu'à... l'extérieur,où Haven semblait bronzer tranquillement. La bonne l'annonça et alors qu'Haven se redresser, Lawrence profitait de la vue. - M'aurais-tu oublié ou bien...? Il ne termina pas sa phrase et la laissa à ses conclusions. Il la salua, lui offrant par la même un bouquet de lys blancs. - J'ai eu l'occasion de passer chez un fleuriste ce matin, je me suis dit que ce serait impolie de passer sans aucun présent.